Maquillage trop épais, fond de teint mal choisi, sourcils surchargés… En tant qu’esthéticienne, vous êtes en première ligne pour corriger les erreurs les plus courantes. Apprenez à les identifier, à les expliquer avec tact, et à guider vos clientes vers une mise en beauté plus juste et valorisante.
Dans le monde de l’esthétique, le maquillage est une véritable carte de visite. Qu’il soit utilisé au quotidien ou pour des événements particuliers, il révèle la personnalité, sublime les traits et masque parfois quelques complexes. Mais il suffit d’un détail mal maîtrisé pour transformer un joli maquillage en faux pas flagrant.
En tant qu’esthéticienne, il est essentiel de connaître les erreurs les plus fréquentes et surtout de savoir les corriger avec pédagogie et bienveillance.
Abordons ensemble ces maladresses récurrentes, zone par zone, afin de mieux accompagner vos clientes vers une mise en beauté harmonieuse, adaptée à leur morphologie, leur carnation et leur style.
Le teint est le socle sur lequel repose l’ensemble du maquillage. Pourtant, c’est aussi l’étape où se concentrent le plus grand nombre d’erreurs, parfois très visibles.
La première, et peut-être la plus flagrante, est le mauvais choix de fond de teint. Trop clair ou trop foncé, il crée un effet masque, avec une démarcation nette entre le visage et le cou. Cette erreur est souvent liée à des tests de teinte mal réalisés, notamment sur le poignet ou sous une lumière artificielle.
En tant que professionnelle, orientez vos clientes vers des essais à la jonction du cou et du visage, en lumière naturelle. Et en cas de doute, mieux vaut conseiller une teinte légèrement plus claire, que l’on pourra réchauffer par la suite, plutôt qu’un ton trop sombre.
Autre oubli fréquent : l’absence de préparation de la peau. Beaucoup de clientes appliquent leur maquillage sans nettoyer ni hydrater leur visage. Cela nuit non seulement à la tenue du maquillage, mais crée aussi un fini irrégulier, parfois marqué par des zones de sécheresse. Un simple rappel sur la routine pré-maquillage (nettoyage, hydratation, base) peut considérablement améliorer le rendu final.
Quant à l’anticerne, il est souvent surdosé ou trop clair, ce qui donne un effet "panda inversé" disgracieux ou accentue les ridules. Là encore, une pédagogie douce est essentielle : optez pour une correction en demi-teinte, fluide, et estompée avec précision. Expliquez à votre cliente que le maquillage ne doit pas cacher, mais révéler.
Enfin, la poudre, si elle est mal dosée, fige les traits. Elle est parfois utilisée de manière excessive, notamment pour “mattifier” à tout prix, au détriment du naturel. En cabine, montrez comment poudrer uniquement les zones nécessaires, généralement la zone T, avec un produit fin, transparent et léger.
Les yeux sont souvent le point focal du maquillage. Pourtant, c’est aussi l’une des zones où les maladresses sont les plus fréquentes, notamment dans l’utilisation de produits qui exigent précision et technique.
Le trait d’eye-liner, par exemple, peut rapidement devenir asymétrique. Une virgule trop haute d’un côté, trop longue de l’autre, et c’est toute l’expression du regard qui se déséquilibre.
Pour vos clientes qui souhaitent apprendre, ou même en formation interne, privilégiez une technique simple : tracer d’abord une ligne de points, puis relier avec un pinceau fin. Et surtout, éviter de tirer la paupière, un geste courant, mais qui fausse le tracé.
Autre erreur récurrente : un excès de mascara. Les clientes ont souvent tendance à multiplier les couches, pensant gagner en volume, alors qu’elles obtiennent surtout des paquets disgracieux. Là encore, la clé est dans la démonstration : deux couches suffisent, avec un mouvement en zigzag depuis la racine, et l’excédent de produit doit toujours être essuyé au préalable.
Quant aux sourcils, ils oscillent souvent entre deux extrêmes : laissés totalement naturels ou, à l’inverse, redessinés de manière trop graphique. Le sourcil structure le regard, et c’est pourquoi sa mise en valeur doit rester subtile.
Aidez vos clientes à trouver la bonne teinte, proche de leur couleur naturelle, et insistez sur l’importance de l’estompe pour un effet flouté, léger, mais impactant.
Le maquillage des joues, blush et contouring, joue un rôle crucial dans l’équilibre du visage. Il apporte chaleur, vitalité, et structure les traits. Mais une mauvaise application peut au contraire durcir les expressions ou déséquilibrer le rendu général.
Le blush, lorsqu’il est trop centré sur les pommettes ou mal estompé, donne rapidement un effet "poupée" ou vieillit les traits. Pourtant, c’est un outil puissant pour rehausser le teint, à condition de l’utiliser correctement. Appliquez-le toujours en remontant vers la tempe, en fonction de la morphologie du visage, et adaptez la couleur à la carnation.
Même exigence pour le contouring, souvent mal maîtrisé. Trop foncé, mal placé ou mal estompé, il donne un effet "sale" ou caricatural. Lors d’un maquillage en cabine, montrez que deux ou trois zones suffisent (creux des joues, tempes, mâchoire), avec un produit crème ou poudre à sous-ton froid, et surtout un estompage rigoureux.
La zone des lèvres, bien que plus petite, concentre aussi son lot d’erreurs fréquentes. Parmi elles, l’utilisation de teintes mal adaptées au teint est monnaie courante. Un rouge trop terne sur une peau claire, un nude qui "efface" la bouche, ou un rouge vif qui déséquilibre un maquillage déjà chargé… Autant de faux pas que vous pouvez corriger en orientant les choix de vos clientes vers des teintes harmonieuses avec leur carnation et leur style.
Autre point sensible : le contour des lèvres. Trop marqué ou inexistant, il influence grandement la tenue et le rendu du rouge à lèvres.
Le conseil clé à transmettre ? Toujours utiliser un crayon ton sur ton, en suivant le contour naturel de la bouche, puis estomper légèrement avant d’appliquer le rouge. Cela évite les bavures et prolonge la tenue.
Certaines erreurs ne se situent pas dans l’application même, mais dans le contexte d’usage. Beaucoup de clientes, par exemple, ne démaquillent pas correctement leurs yeux avant une nouvelle application, ce qui crée des surcharges et diminue l’adhérence des produits.
D’autres appliquent un maquillage de soirée en pleine journée, ou inversement, par méconnaissance des effets de la lumière.
C’est ici que vous avez un vrai rôle de conseil : expliquez la différence entre lumière naturelle et artificielle, montrez comment ajuster l’intensité selon l’heure ou l’événement, et n’hésitez pas à faire des démonstrations comparatives en cabine.
Au-delà de la technique, votre posture en tant qu’esthéticienne est déterminante pour corriger ces erreurs de façon positive.
Voici quelques approches à intégrer dans vos routines :
- Éduquez sans juger : chaque cliente a ses habitudes. Ne les remettez pas en cause de manière brutale. Montrez plutôt une alternative plus flatteuse, et expliquez le pourquoi du comment.
- Proposez des mini-diagnostics maquillage : quelques minutes pendant un soin visage suffisent pour observer les erreurs fréquentes et glisser des conseils pertinents.
- Valorisez la personnalité : un maquillage réussi ne suit pas qu’une logique technique ; il doit refléter l’individualité de la cliente. Accompagnez, mais ne formatez pas.
- Restez en veille : tendances, nouveaux produits, textures innovantes… Soyez toujours à la page pour renforcer votre crédibilité et apporter une vraie valeur ajoutée.
Corriger un maquillage raté, ce n’est pas simplement remplacer une couleur ou changer un pinceau. C’est éduquer le regard, transmettre des gestes, et révéler ce qu’il y a de plus beau chez chaque cliente.
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